L'eau virtuelle et l'empreinte hydrique, des notions permettant d'évaluer les dépenses en eau
Chaque personne consomme beaucoup plus d'eau qu'elle ne l'imagine, car pour la production d'une tasse de café, l'exploitation de près de 130 litres est nécessaire et environ 1 600 litres indispensables pour préparer 1 kg de pain.
Les scientifiques ont créé les notions d'empreinte hydrique et d'eau virtuelle afin d'avoir une représentation de l'utilisation de cette ressource limitée, mais indispensable à la planète.
L'eau employée provient par exemple des nappes phréatiques ou des sources naturelles, et elle est considérée comme virtuelle, car elle est souvent consommée dans un espace différent du lieu de production.
Les flux d'échanges économiques mondiaux font en effet que certains pays sont devenus de grands exportateurs agricoles ou industriels dont les produits sont consommés sous d'autres cieux.
Près du cinquième de la consommation mondiale d'eau est ainsi sous forme virtuelle selon le Centre d'information sur l'eau. À travers leurs produits agricoles ou industriels, les États-Unis, le Brésil ou la France font partie des plus grands exportateurs d'eau virtuelle et les pays du Moyen-Orient les plus grands consommateurs.
Alors que la notion d'eau virtuelle apparaît dans les années 1990, celle d'empreinte hydrique voit le jour au début des années 2000. L'empreinte hydrique s'attache davantage à évaluer la consommation en eau d'un acteur, qui peut être une personne, une collectivité ou un État, mais cette notion permet également de renforcer et d'affiner les évaluations effectuées dans le cadre du calcul de l'eau virtuelle.
Des aliments plus gourmands en eau que d'autres
Ces notions d'eau virtuelle et d'empreinte hydrique permettent alors aux scientifiques de faire une estimation du volume d'eau utilisé pour la production de nombreux produits alimentaires consommés au quotidien :
- Le chocolat : 17 000 litres pour 1 kg
- La viande de bœuf : 15 400 litres pour 1 kg.
- Le thé : 27 litres pour une tasse ou 8 860 litres pour 1 kg.
- Le beurre : 5 550 litres pour 1 kg.
- La viande de chèvre : 5 520 litres pour 1 kg.
- Le fromage : 5 060 litres pour 1 kg.
- Le lait en poudre : 4 750 litres pour 1 kg.
- La viande de poulet : 4 330 litres pour 1 kg.
- Les œufs : 196 litres pour 1 œuf ou 3 300 l pour 1 kg.
- Les olives : 3 015 litres pour 1 kg.
- Les arachides : 2 780 litres pour 1 kg.
- Le riz : 2 500 litres pour 1 kg.
- Les pâtes : 1850 litres pour 1 kg.
- Le sucre : 1 780 litres pour 1 kg.
- La bière : 74 litres pour 1itres verre ou 1 420 pour 1 kg.
- Une pizza Margherita : 1itres 260 l pour une pièce.
- Le maïs : 1 222 litres pour 1 kg.
- Le jus de pomme : 230 litres d'eau pour un verre ou 1 140 l pour 1 l.
- Les chips : 1 040 litres pour 1 kg.
- Le jus d'orange : 200 litres pour un verre ou 1 020 l pour 1 l.
- Le lait : 255 litres pour un verre ou 1 020 l pour 1 kg.
- Le vin : 110 litres pour un verre ou 870 l pour 1 l.
- La pomme : 150 litres d'eau pour une pomme ou 700 l pour 1 kg.
- La banane : 160 litres d'eau pour une banane ou 790 l pour 1 kg.
- La purée de tomate : 730 litres pour 1 kg.
- Le raisin : 610 litres pour 1 kg.
- L’orange : 560 litres pour 1 kg.
- Le ketchup : 530 litres pour 1 kg.
- Le concombre : 353 litres pour 1 kg.
- La salade : 240 litres pour 1 kg.
- La tomate : 50 litres pour une tomate ou 214 litres pour 1 kg.
Adopter de nouvelles habitudes de consommation pour réduire l'empreinte hydrique
L'eau est d'une importance capitale non seulement pour l'Homme, mais surtout pour l'écosystème de la planète. Lorsque chaque personne consomme un produit agricole ou issu de l'élevage, les notions d'empreinte hydrique et d'eau virtuelle donnent une idée du volume d'eau utilisé pour la production de cet aliment.
Chacun est ainsi appelé à agir à travers son mode de consommation afin de limiter les impacts sur les réserves d'eau de la planète.
Même si elle est renouvelable, l'eau est disponible en quantité limitée sur Terre. Un cycle naturel permet à l'eau de se renouveler à travers les eaux de pluie irriguant les lacs et les cours d'eau. En raison du réchauffement climatique et de la transformation des écosystèmes, certaines régions du globe connaissent davantage de sécheresse et une baisse ou une absence de précipitations.
En ayant à l'esprit le volume d'eau utilisé, tous peuvent ainsi choisir un aliment au détriment d'un autre. Le meilleur réflexe est de mettre plus souvent au menu du quotidien les aliments les moins gourmands en eau et de consommer moins fréquemment les autres.
Moins manger de viande rouge et une alimentation basée sur des produits d'origine végétale est également beaucoup mieux pour l'environnement.
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