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Quels véhicules sont les plus vertueux pour l’environnement ?

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Transport

Quels véhicules sont les plus vertueux pour l’environnement ?

Par la rédaction

Le 06/01/2021 et modifié le 24/01/2022

Réduire les émissions de gaz à effet de serre nécessite d’actionner plusieurs leviers, parmi lesquels celui de la mobilité. 

Aujourd’hui, les véhicules fonctionnant avec des énergies fossiles sont amenés à quitter le devant de la scène. Des motorisations plus propres sont déjà disponibles pour les remplacer. 

Compte à rebours enclenché pour les voitures thermiques

Dans le cadre de ses activités de conseil en stratégie carbone, le cabinet Carbone 4 diffuse régulièrement des études autour de thématiques variées en lien avec l’environnement et l’adaptation au changement climatique. L’un de ses derniers rapports s’étend sur la mobilité et les transports, un enjeu de taille lorsqu’il s’agit d’évoquer la transition énergétique.

En France, le transport à lui seul génère effectivement près de 30 % des émissions de carbone. La circulation routière est responsable majoritairement de ces rejets, dont 26 % des poids lourds et 60 % des voitures particulières. Un défi immense attend ainsi l’ensemble de la société, car le transport devra connaître une profonde mutation.

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Une disparition progressive des voitures 100 % thermiques devrait donc marquer les années à venir, alors que de nombreuses alternatives sont déjà disponibles pour les remplacer, à l’instar des voitures roulant au BioGNV ou des véhicules électriques à batterie.

Dans son rapport sur les meilleures solutions de motorisation pour le climat, Carbone 4 fournit ainsi des informations très utiles. Le cabinet indique quelles sont les motorisations les plus intéressantes aujourd’hui pour atteindre l’objectif d’une mobilité durable.

Son étude compare plusieurs catégories de voitures, allant des véhicules lourds aux utilitaires légers en passant par les autobus, les tracteurs routiers et les voitures des segments B et D, les citadines et berlines détenant une part significative du marché automobile. 

En fonction du taux de CO2 émis, les meilleures alternatives aux motorisations thermiques sont ainsi aujourd’hui et pour le futur, en France et en Europe :

 

Les voitures électriques à batterie ou VEB

L’une des premières places du classement des véhicules particuliers les moins émissifs en carbone revient aux voitures électriques à batterie. Pour son étude, le cabinet Carbone 4 a évalué un ensemble de facteurs émissifs de GES que l’on retrouve dès la fabrication de ce type de véhicule, jusqu’à sa fin de vie en passant par son utilisation sur une durée de 12 ans.

En fonction de l’empreinte carbone mesurée tout au long du cycle de vie, les véhicules les plus sobres en émissions de GES sont donc les VEB. Même si la fabrication de la batterie électrique et son recyclage émettent une quantité non négligeable de GES, ce type de véhicule présente 50 à 70 % d’empreinte carbone en moins lorsqu’une comparaison est faite avec une voiture équivalente fonctionnant à l’énergie fossile.

Cette empreinte carbone réduite des VEB est notamment assurée en raison de l’évolution du mix électrique en Europe. Dans l’Hexagone, l’énergie électrique est en effet en grande partie décarbonée, comme sur le reste du Vieux Continent où les pays européens donnent davantage l’accent à la production d’électricité à partir d’une source renouvelable ou décarbonée.

Du fait des progrès techniques, la production en masse des batteries s’est également améliorée du point de vue environnemental. Grâce à des effets d’échelle, l’empreinte carbone unitaire pour la fabrication d’une batterie se trouve ainsi réduite aujourd’hui par rapport à il y a quelques années.

 

Les voitures alimentées au BioGNV

Les véhicules électriques à batterie ne sont pas les seuls à avoir un impact carbone réduit. Les voitures fonctionnant au BioGNV (gaz naturel issu de la méthanisation de déchets organiques) montent en effet en puissance, leur empreinte carbone étant même en dessous de celle des VEB, lorsque leur cycle de vie est comparé. Pour une durée de vie de douze ans, un véhicule BioGNV affiche ainsi une empreinte carbone moyenne de 71 g CO2e au kilomètre, quand un véhicule électrique à batterie en comptabilise 81 en France assure l’étude de Carbone 4.

Le gaz naturel véhicule ou GNV est donc une énergie prometteuse pour une mobilité durable, à condition que sa production soit issue de déchets provenant de l’industrie agroalimentaire. 

Le BioGNV est composé de biométhane dont la production induit une réduction significative des facteurs d’émissions de GES.

 

Les véhicules électriques à hydrogène ou VEH décarboné 

Tout comme les voitures électriques à batterie ou au BioGNV, les véhicules puisant leur énergie dans une pile à combustible à hydrogène présentent une empreinte carbone faible. S’il est de l’ordre aujourd’hui de 119 g CO2e au kilomètre en France, l’impact sur l’environnement des VEH devrait progressivement diminuer et passer à environ  97 g CO2e au kilomètre en 2035 estime Carbone 4.

La réduction du  taux d’empreinte carbone des VEH nécessite pourtant une condition sine qua non pour qu’elle soit plausible : l’hydrogène alimentant les piles à combustible doit impérativement être produit via un processus bas carbone. Pour que les VEH présentent un impact favorable à l’environnement, l’hydrogène doit donc être fabriqué :

- avec du biométhane dans le cas d’un vaporeformage

- avec une électricité produite à partir de sources renouvelables ou décarbonées, comme c’est le cas en France, en cas d’électrolyse.   

 

Les voitures thermiques et les biocarburants grands perdants

Basés sur l’analyse du cycle de vie, les travaux de Carbone 4 confirment les vertus des voitures motorisées à l’électricité et au BioGNV au détriment des véhicules thermiques. 

La réduction de l’empreinte carbone serait ainsi très importante en 2030, les émissions des VEB, VEH et BioGNV diminuant jusqu’à – 70 % par rapport aux autres types de motorisations pour les véhicules particuliers. 

La diminution de l’impact carbone est davantage accentuée dans la catégorie des véhicules lourds, atteignant 85 % d’émissions en moins.  

Les véhicules fonctionnant avec des biocarburants liquides ne font pas mieux que les véhicules à motorisations électriques et au BioGNV en matière d’impact environnemental. 

L’empreinte carbone des agrocarburants est notamment élevée en raison du changement d’affection des sols. 

Dans quelques cas, les émissions de carbone des véhicules fonctionnant aux biocarburants dépassent même celle des voitures utilisant les combustibles fossiles. 

Les biocarburants n’assurent ainsi qu’une faible décarbonation et ne sont donc pas une solution à privilégier pour prétendre à une mobilité durable.

En raison des performances intéressantes qu’elles promettent, les motorisations électriques à batterie, à hydrogène ou au BioGNV sont donc les solutions d’avenir pour atteindre l’objectif d’une mobilité moins polluante en carbone.

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