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Les voitures électriques polluent moins que les thermiques

Voitures electriques en charge - Image par (Joenomias) Menno de Jong

Transport

Les voitures électriques polluent moins que les thermiques

Par la rédaction

Le 11/03/2021 et modifié le 24/01/2022

Alors que la course aux solutions pour une mobilité zéro émission est un défi urgent, ce sujet reste encore clivant. Certains prétextent en effet que les matières premières utilisées pour les accumulateurs des voitures à batterie électrique en feraient des véhicules plus polluants par rapport aux autres propulsés par une énergie fossile. 

Une étude récente remet les pendules à l’heure : on s’en doutait, les voitures électriques sont bel et bien plus vertueuses pour l’environnement que les véhicules thermiques.

 

La batterie ou le cœur névralgique des voitures électriques souvent dénigré

Qu’elle soit dotée d’une motorisation électrique ou thermique, une voiture a nécessairement besoin d’une batterie pour alimenter les différents accessoires utilisables à bord du véhicule. Que ce soit les vitres électriques, la radio ou les essuie-glaces, l’ensemble des dispositifs dans un véhicule est donc alimenté par cette batterie considérée comme accessoire.

À la différence des véhicules thermiques, les voitures électriques ont quant à elles besoin d’une batterie de traction en supplément. Son rôle permet de fournir une tension destinée au fonctionnement de leur moteur électrique. Ces accumulateurs sont souvent complexes, constitués de différentes cellules pour créer l’énergie électrique.

Ces accumulateurs étant fabriqués avec des métaux rares comme le nickel ou le cobalt, les détracteurs de la mobilité électrique prétextent qu'une extraction permanente de ces matières premières constitue une menace potentielle sur l’environnement. Le sujet pourrait donc créer la polémique, mais grâce à l’évolution de la technologie des batteries, ces opposants aux véhicules électriques sont en passe de manquer d’argument et de devenir moins convaincants.

image comparaison voiture essence vs electrique

 

Vers une réduction des besoins en matières premières pour la fabrication des batteries

Dans une étude, l’organisation Transport & Environnement basée à Bruxelles évalue la quantité utilisée de matières premières dans le cadre de la fabrication des batteries destinées aux véhicules électriques. Cette ONG bruxelloise intègre dans ses calculs les besoins actuels, mais également futurs pour la conception des batteries.

Transport & Environnement tient compte des évolutions non seulement dans le domaine de la fabrication des accumulateurs, mais aussi dans leur recyclage. L’organisation se montre alors en faveur des véhicules électriques, dont les besoins en matières premières seront beaucoup moins élevés au fur et à mesure des années. Au cours de la prochaine décennie, ces innovations permettront de réduire ainsi la quantité de matières premières nécessaires selon Transport & Environnement. 

Par exemple, la quantité de cobalt sera réduite des 3/4.

Aux alentours de 2035, les besoins en lithium et en nickel se réduiront également, car plus du cinquième de la quantité nécessaire proviendra désormais du recyclage. 

La quantité de cobalt nécessaire continuera de baisser, car 65 % des besoins seront couverts grâce au traitement des batteries usagées.

Et que dire de la quantité de carburant utilisée tout au long du cycle de vie d’une voiture thermique ? 

L’étude de Transport & Environnement, montre qu’une voiture électrique aura besoin de 30 kg de métaux pour sa batterie lithium-ion contre, 17 000 litres de carburant pour un véhicule thermique. La comparaison est donc sans appel.

Les conclusions de ce rapport de Transport & Environnement confirment donc tous les atouts des voitures électriques par rapport à leurs pendants thermiques. 

Si l’extraction des métaux rares représente un coût écologique, celui-ci apparaît beaucoup moins important comparé à l’exploitation des ressources fossiles. 

Très rapidement l’Europe sera en capacité de fournir assez de batteries pour couvrir son parc de véhicules électriques réduisant ainsi fortement sa dépendance aux énergies fossiles.

 

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1 commentaire(s)

Eric

05-01-2023

Bonjour, il y a la question de la quantité en usage. C'est à dire, comment électrifier tous le parc de véhicule mondial. En l'occurrence il y a une limite de ressource assez contraignante, d'autan plus avec une mise en concurrence des Terre rares sur les usages (informatiques, ENR, autres). Ensuite il y a la question même de la production de l'électricité. En France, la majorité de l'électricité est décarbonée donc il y un bénéfice potentiel, en revanche, quid des pays qui électrifieraient le parc de véhicule avec des centrales à gaz, ou pire à charbon (voir ce qui se passe aujourd'hui en Allemagne). Si on veut comparer deux modes à usage identique, il faut prendre en compte l'ensemble de la chaîne et pas seulement le petit bout de l'usage final. Avez-vous, en l'occurrence des études sérieuses qui démontrent les bénéfices de l'électriques en prenant en compte, au moins, les quelques limites que j'évoque? Pour ma part je suis en transition forte et le choix de mon véhicule lors du remplacement de l'ancien a été assez difficile car il y a beaucoup de discours mais peu de chiffres. La question de revoir les usages est d'ailleurs plus fondamentale que la méthode des usages, à mon avis. Je veux dire, se poser la question de nos déplacements avant de se poser la question du mode est plus pertinent. Merci.
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