Les parcelles agricoles mondiales souillées à 64 % par les pesticides
La pollution aux pesticides est une réalité depuis des décennies, à l’heure où la demande alimentaire mondiale progresse d’année en année. Pour répondre à ce besoin croissant de ressources nécessaires à son alimentation, l’Humanité fait usage de pesticides qui ne sont pas sans conséquence sur l’environnement. Ces produits chimiques destinés à augmenter la production alimentaire ont des effets néfastes non seulement sur la qualité de l’eau, mais aussi sur la biodiversité et la santé humaine.
A quel point les sols sont-ils concernés par ces contaminations issues de l’emploi de produits chimiques ? Des universitaires se penchent sur la question et donnent des pistes.
La démarche consiste à étudier des bases de données mondiales sur l’application des pesticides dans l’agriculture afin d’établir une cartographie du risque de pollution des terres arables. L’usage de 92 actifs chimiques est ainsi passé au crible dans 168 pays.
En revanche, lorsqu’une région révèle des niveaux de concentration de pesticides dépassant de 1 000 fois le taux de concentration sans effet néfaste, elle est dite « à risque élevé » ou « à haut risque de pollution ».
Les régions à forte biodiversité menacées par les pesticides
Sans surprise, l’étude montre que cette pollution par les pesticides concerne davantage les terres agricoles des pays fortement impliqués dans la production alimentaire mondiale.
Pour augmenter davantage la productivité, l’usage des pesticides est de plus en plus généralisé dans ces pays asiatiques.
Cette cartographie mondiale des zones polluées par les pesticides révèle aussi que 34 % des terres à risque élevé de contamination se trouvent dans des régions à forte biodiversité, 19 % dans des pays à faibles revenus et 5 % localisées dans des lieux touchés par une raréfaction en eau. Outre la Chine, les régions identifiées sont entre autres l’Afrique du Sud, l’Inde, l’Australie ou l’Argentine.
Dans la mesure où la population mondiale continue de croître pour franchir les 8 milliards à la fin de la décennie, ces chercheurs montrent qu’il est urgent d’agir en freinant le recours aux pesticides.
Si les besoins alimentaires augmentent à un rythme accéléré, des alternatives aux pesticides sont à développer pour s’adonner à une agriculture et à un élevage durables.
Pour commencer, les habitudes doivent changer, notamment en bannissant le gaspillage alimentaire, l’une des sources de cette accélération effrayante de la production poussant à un recours massif aux pesticides.
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