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Le gouvernement défend l’éolien terrestre

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Energie

Le gouvernement défend l’éolien terrestre

Par la rédaction

Le 09/06/2021 et modifié le 24/01/2022

Ces derniers mois, les revues scientifiques et les journaux relaient les inquiétudes d’écologistes, de défenseurs des animaux, d’économistes et d’analystes à l’égard de l’énergie éolienne

Elle serait trop chère, plus polluante que ce qui était promis et dangereuse pour la biodiversité. Fin mai, Barbara Pompili a organisé une conférence de presse pour répondre à ces critiques et réaffirmer les ambitions gouvernementales dans le déploiement de centrales éoliennes.

 

Le gouvernement vent debout pour défendre l’éolien terrestre

Présenté comme l’avenir de l’énergie grand public à ses débuts, l’éolien terrestre subit à tort des rafales de critiques ces derniers jours. Le ministère de la Transition écologique a recensé tous ces reproches dans un document intitulé « Vrai/Faux sur l’éolien terrestre ».

Dans ce formulaire de 16 pages, le gouvernement répond point par point aux 16 avis négatifs les plus courants concernant l’éolien terrestre. En voici quelques-uns : 

  • L’éolien terrestre épuiserait les ressources en terres rares, matériaux difficilement recyclables.
  • Cette source d’énergie détruit la biodiversité, notamment les chauves-souris et les oiseaux.
  • La France n’a pas besoin de l’éolien, car elle produit beaucoup d’électricité d’origine nucléaire.
  • La production d’électricité éolienne est imprévisible.
  • Le rendement des centrales à vent est très faible. 

Pour chacune des critiques, le ministère de la Transition énergétique apporte une réponse claire et concise, appuyée par des données chiffrées de l’Ademe et d’autres agences européennes. 

À travers ses réactions, le gouvernement défend fermement son intention de poursuivre le déploiement de centrales éoliennes dans toute la France pendant les prochaines années, conformément à son ambition d’atteindre les 40% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030

L’État articule son argumentaire autour de trois axes clés : le coût de production, l’environnement et la prévisibilité de la production. 

 

Des coûts financiers et environnementaux maîtrisés

Le gouvernement estime que la production d’électricité éolienne ne coûte pas plus cher que celle produite avec d’autres sources d’énergie. 1 MWh d’éolien terrestre coûte en moyenne 60 euros, un chiffre qui se situe dans la moyenne du prix de l’électricité sur le marché en mai 2021. 

Le ministère de la Transition écologique insiste surtout sur les progrès réalisés en la matière ces dernières années : le MWh de l’éolien terrestre coûtait encore 82 euros en 2016. 

Partant du principe que cette tendance baissière va se poursuivre, l’électricité renouvelable sera quatre fois moins chère que le nucléaire en 2035, selon Barbara Pompili.

Quid de l’impact de l’éolien terrestre sur la biodiversité ?

Les pouvoirs publics reconnaissent que l’implantation d’une éolienne peut avoir des conséquences néfastes sur la perte d’habitats, provoquer des perturbations comportementales et des collisions d’oiseaux migrateurs avec les pales. Le gouvernement estime néanmoins que ces enjeux environnementaux ont été pleinement pris en compte au moment de la planification et font l’objet d’un suivi permanent.

Les informations provenant de ce suivi environnemental sont transmises au Museum national d’histoire naturelle et sur la plateforme depobio. Les équipements éoliens terrestres disposent par ailleurs d’effarouchement d’oiseaux et de système de bridage, comme le Chirotech. Ce dernier est utilisé pour limiter les collisions lors des périodes de fortes activités des chauves-souris. 

Emission CO2 eolien

 

Une production intermittente, mais prévisible

L’éolien terrestre serait une source d’énergie trop instable, en raison de l’intermittence des vents. Effectivement, les variations du vent posaient problème au tout début de l’exploitation de cette source d’énergie naturelle. Néanmoins, les éoliennes se sont nettement améliorées au fil des années, gagnant en précision et en efficacité. 

Les systèmes de gestion de production ont aussi gagné en performance. RTE utilise depuis 2009 un logiciel capable d’équilibrer les différentes centrales en fonction des prévisions du vent et de la production éolienne, heure par heure.

Le gouvernement mise sur les progrès annoncés dans le stockage d’énergie et les réseaux européens pour poursuivre sa marche en avant de l’éolien terrestre. 

Il compte également sur l’amélioration de l’efficacité des équipements qui produiront 30 % d’électricité en plus d’ici 2030. 

L’augmentation de la production éolienne passe aussi par une stratégie d’implantation plus lisible, fondée sur une connaissance exacte du potentiel vent de chaque territoire national. 

 

Une cartographie des zones favorables à l’éolien terrestre

Barbara Pompili a profité de la conférence de presse pour annoncer le lancement d’une cartographie détaillée des zones favorables à l’implantation d’éoliennes terrestres sur le territoire français.

Cette initiative s’inscrit pleinement dans le plan gouvernemental visant à mieux planifier le déploiement de l’énergie éolienne, en termes de production et de répartition.

La circulaire de la ministre de la Transition énergétique a été envoyée aux préfets de région, qui auront la charge de cartographier le potentiel éolien de leur territoire.

En complément des données récoltées via cette cartographie, les préfets doivent aussi considérer l’avis des intercommunalités, des communes et des régions sur plusieurs autres points liés au déploiement d’éoliennes terrestres. 

Le débat devrait porter entre autres sur les répercussions d’une centrale éolienne sur le paysage, l’impact sur la biodiversité, les contraintes radar et l’éloignement par rapport aux habitations.

Les préfets sont invités à dresser un premier rapport six mois après les prochaines élections régionales. Le ministère de la Transition écologique attend aussi de leur part un bilan annuel des autorisations d’implantation d’éolienne sur leur territoire. 

Ce faisant, le gouvernement espère garder un œil sur l’avancement du déploiement de centrales éoliennes dans toute la France et procéder aux ajustements nécessaires, en renforçant les soutiens financiers ou en assouplissant les réglementations, si besoin.

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